Le mastroquet

 

Le mastroquet

Un mastroquet signifiait autrefois, dans le langage populaire de Paris, un marchand de vin.

 

Ce mot provient du mot mi-stroc ou ma-stroc.

Cette origine a été trouvée dans la langue [l'argot] dont Nicolas Racot de Grandval nous a laissé le premier vocabulaire, en 1775, à la suite de son poème du Vice puni.

Mi-stroc ou ma-stroc signifiait « demi-setier »

Le mastroquet c'est donc l'homme du demi-setier, ( E. DE LA BÉDOLLIÈRE, dans le journal le National, 4 nov. 1874, 2e page, 6e col )

 

Par extension, le mastroquet, dans le langage populaire est le tenancier d'un troquet, d'un bar, d'un bistroquet, d'un bistrot, d'un cabaret, d'un café etc…

Actuellement, le mot désigne tout autant l'établissement que le tenancier.

 

Mais qu'est-ce donc qu'un setier ?

Ce mot recouvre diverses notions.

Parmi celles retenues au fil de l'histoire pour les liquides, le setier consistait en une ancienne unité de capacité contenant 8 pintes de 48 pouces cubes.

 

A Paris le demi-setier désignait un récipient d'un quart de litre ; mais il valait également un quart de pinte dans d'autres régions.

 

Le mot setier fut parfois employé pour désigner la chopine de Paris, de 48 pouces cubes, soit environ 476 millilitres.

 

Mais la valeur la plus proche de celle utilisée de nos jours trouve son origine parmi les unités romaines.

En effet le setier fut surtout une unité romaine de volume pour les liquides, donc également pour les boissons. Il valait environ 54 centilitres.

Le demi-setier valait donc 27 cl, ce qui correspond à peu de chose près à notre « demi » actuel.

 


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