Ecrivain public

 

Ecrivain public

Le métier d’écrivain public est un des plus vieux métiers du monde : il a vu le jour en Mésopotamie il y a deux mille ans !

Dans les années 1850, les écrivains publics tenaient une petite échoppe dans les rues des villes et attendaient le client désireux de faire appel à ses services.

En majorité populaire, sa clientèle faisait alors partie d’une classe moyenne souvent analphabète, mais convaincue de l’utilité et de la beauté de la langue.

On trouve, parmi les demandeurs, des artisans, des employés de maisons, des cochers, des servantes et divers autres personnages ayant besoin de l’écrivain public pour la rédaction, en majeure partie de billets doux ou de lettres d’amour.

L'écrivain public professionnel écrivait ce que le client lui dictait et faisait payer quelques pièces pour une lettre.

 

Le développement des villes, des métiers et de l’administration oblige le peuple à s’intéresser de plus en plus à la langue, tant en lecture qu’en écriture.

Mais même dans ce cas, la population de base requiert encore les services de l’écrivain, lequel maîtrise correctement le style et l’orthographe.

Ainsi, lorsqu’une personne souhaitait s’en remettre à la cour de justice pour régler un différend ou réclamer le paiement d’une dette, un formulaire de plainte était nécessaire.

Celui-ci, rédigé en bonne et due forme évitait toute discussion ou appréciation erronée du cas soumis.

Dans les campagnes, le métier était beaucoup plus précaire, car il était en butte à la concurrence du curé, homme instruit, qui savait donc correctement manier les mots, et aidait ses paroissiens pour l’écriture de leurs documents.

 

Le métier d’écrivain public, toujours actif aujourd’hui, s’est mis au goût du jour et utilise maintenant toutes les techniques du multimédia.

De plus en plus d’écrivains publics se tournent vers les récits de vie, la transmission du savoir des personnes âgées, tout en assurant toujours la rédaction de lettres personnelles, de documents administratifs, de discours, de félicitations, de curriculum vitae, et de tout autre document demandé.

Certains écrivains publics se limitent au privé, tandis que d’autres visent les entreprises en créant des reportages, des courriers publicitaires, du courriel de nouvelles, des invitations, etc…

 

Bref, un très vieux métier, mais encore plein d’avenir.

 

4 commentaires:

  1. C'est un métier qui m'a toujours intrigué. L'écrivain public était détenteur de secrets. Avec lui aussi le secret professionnel prenait tout son sens. Il est celui qui partage les tristesses, les joies de ceux qui le consultent. Un métier qui entre dans l'intimité profonde des gens tout en restant éloigné.
    C'est vrai qu'il y a dans ce métier une similarité avec le curé dans ce sens.

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    1. Très juste analyse de cette profession.
      Il existe aussi les écrivains publics plus "distants", comme par exemple les "nègres" pour les romanciers.
      Merci de ta visite

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  2. Ecrivain public est un métier qui n'a pas disparu. Il y en a dans notre entourage. Moi je préfère parler de "métiers d'autrefois" plutôt que de "métiers disparus", ça m'attriste de savoir qu'il y a plein de belles choses qui ont disparu. En tout cas, bravo pour ton travail de recherche. Ton blog m'intéresse vivement.
    Tu peux continuer, hi hi hi !
    Merci.

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  3. Grand merci pour les diverses appréciations relatives aux articles de mon blog.
    Très heureux de l'intérêt que tu y portes.
    Bonne soirée
    Bernard

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