Le tonnelier

 

Le tonnelier

Le tonneau, connu chez nous depuis 2000 ans servait à l'origine à stocker des produits liquides (vin, bière, cidre, eau), mais également les grains, les salaisons et même les clous.

C'est au 13ème siècle que le « charpentier de tonneau s'est appelé « tonnelier ».

Le tonnelier de village était payé à la pièce.

Pour fabriquer un tonneau, il faut d'abord préparer des douelles (planches longues et courbées) qui serviront à fabriquer le tonneau ; c'est le dolage.

Ce travail est réalisé avec la plane et la colombe.

Pour le bâtissage (ou assemblage), le tonnelier réunit les douelles en tronc de cône, maintenues à l'extrémité supérieure par un cercle provisoire.

En utilisant l'asse (marteau de charpentier et de tonnelier dont l'une des têtes est tranchante) et la chasse, un deuxième cercle est enfoncé à mi-hauteur.

Lorsque la barrique est formée, elle est mouillée et un feu de copeau est allumé à l'intérieur. Quelques heures plus tard, à l'aide du bâtissoir, le tonnelier resserre les douelles à l'autre extrémité et met en place un troisième cercle (ou moule).

Différents rabots (cintré, jabloir, ruelle ou chanfrinière ) permettent d'égaliser, de chanfreiner (creuser en forme de cône) la rainure où le tonnelier logera le fond.

Les cercles provisoires sont alors retirés un par un, le fond est inséré dans le chanfrein en écartant les douelles avec le tire-fond (ou chien), puis les cercles définitifs, en fer ou en bois sont posés à serrage.

Finalement, la bonde (trou pour le robinet) est percée par une grosse vrille conique appelée bondonnière.

 

Après un déclin du métier jusqu'en 1950, dû à l'apparition des fûts en plastique et en métal, la profession a repris son essor grâce à l'élevage des vins sous bois, surtout dans le Bordelais.

 

A titre indicatif, voici les différentes dimensions des fûts actuels :

La demi-pièce 110 litres

La fillette 134 litres

Le bussard 200 litres

La pièce 220 litres

Le muid 268 litres

La pipe 400 litres

La tonne 1000 litres

Le foudre plus de 11500 litres

 

 

 

Le galopin 0,23 litre

La chopine 0,46 litre

La pinte 0,93 litre

Le pot 1,83 litre

Le setier 7,43 litres

Le broc 8 litres

Le petit fût 50 litres

 

 


 


6 commentaires:

  1. Les fûts en métal ou en plastique n'auront jamais les mêmes qualités que ceux en bois. J'ai chez nous un joli petit fût hérité des grands-parents de mon mari. Je le trouve très beau. Merci de faire découvrir ce joli métier, Bernard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de ton passage, Brigitte et c'est avec plaisir que je publie ces articles

      Supprimer
  2. C'est vraiment très intéressant.
    Bon jeudi Bernard.
    Christian

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de ta visite et de ton appréciation Christian.

      Supprimer
  3. Bonjour, j'ai visité récemment un village où la commune avait hérité d'une belle maison à la suite d'un décès; mais dans laquelle se trouve dans la cour un immense tonneau (entre la tonne et le foudre) qui ne sera pas enlevé d'une part parce qu'il est beau et surtout qu'il faudrait démonter pour le sortir, à un coût bien trop élevé. Une anecdote qui m'avait interpellé.
    (Sanka - cwhccd d'eklablog).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Reste à voir ce que la commune fera pour bien le conserver et le mettre en valeur.
      Merci de ta visite, Christian

      Supprimer

Merci de laisser un petit commentaire.