Les lavandières

 

Les lavandières

Cette activité a été exercée par les femmes depuis l'antiquité.

Même avant le moyen âge on pouvait voir, le long des cours d'eau, des lavandières qui se servaient d'une planche à laver, d'une petite caisse pour s'agenouiller au bord de l'eau, d'une planche à frotter et d'un battoir à linge.

Dès le 19ème siècle, des lavoirs en dur ont été bâtis afin de permettre aux lavandières de travailler à l'abri de la pluie mais surtout d'y faire bouillir le linge dans une grande marmite.

Les lavandières professionnelles prirent le nom de blanchisseuses, et lavaient, amidonnaient et repassaient le linge des familles aisées.

Elles allaient récolter puis rapporter chez les particuliers le linge dans des paniers ou des grands plateaux qu'elles transportaient sur une brouette.

 

D'abord, elles mouillaient le linge qu'elles empilaient à coté d'elles, puis elles savonnaient les différentes pièces avec du savon de Marseille et frottaient sur la planche à laver.

Pour nettoyer les vêtements en profondeur, elles les battaient sur les pierres ou sur le bord du lavoir, puis les tordaient.

Elles amidonnaient tout le linge sauf les tricots de corps et les serviettes de toilette.

Une fois lavé, si le séchage avait lieu le lundi, le linge était prêt et sec le mercredi.

Il était alors repassé à l'aide de fers que les blanchisseuses faisaient chauffer directement sur un feu de charbon de bois. Elles jugeaient de la chaleur du fer en l'approchant du visage.

La semelle était nettoyée avec un chiffon, et pour lui permettre de bien glisser sur le tissu, elles le frottaient d'un autre chiffon, imprégné de cire de bougie.

 

Afin d'éviter la promiscuité des hommes, attirés par ces femmes à la tenue et le langage souvent assez lestes, on a construit des bateaux-lavoirs, qui, par la suite se sont agrandis et « modernisés ». 

Ils furent équipés d'un espace pour laver le linge, d'un autre pour le faire sécher, souvent à l'étage supérieur, d'un gros poêle pour chauffer l'eau, d'un cabinet d'aisance, et aussi du logement du propriétaire.

Celui-ci s'occupait de la chaudière (charbon) pour chauffer les cuves qui contenaient l'eau et récoltait la cendre qui servait de lessive.

Le métier de lavandière-blanchisseuse a disparu dès l'avènement des machines à laver le linge.

 


4 commentaires:

  1. Ah, le bateau-lavoir, j'ignorais.

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  2. Dans ma rivière, impossible d'y mettre un bateau-lavoir :D La machine à laver nous a fait oublier le dur travail des lavandières. Lorsque je pense le poids d'un drap mouillé, la force qu'il fallait pour le laver, rincer, tordre. Et même par temps froid, l'hiver elles lavaient le linge avec des mains gercées et bleuies par la froidure. La dernière lavandière connue a fait les heures de gloire d'une marque de machine à laver. Je pense à la Mère Denis et ses : C'est bin vré ça. Merci pour la présentation de ce métier de femmes.

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    1. Merci de ton passage et de ton commentaire détaillé !

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