Facteur de violons

 

Facteur de violons

Le travail du luthier commence dans la forêt par le choix des bois employés, déterminants pour l'esthétique de l'instrument et surtout pour la qualité sonore.

Deux essences principales sont utilisées : l'épicéa pour la table d'harmonie et l'érable pour le fond, les éclisses et le manche.

Le sapin, l'ébène, le buis et le saule sont aussi en partie utilisés.

Cet artisanat, connu chez nous depuis le 17ème siècle utilisait des outils spécifiques toujours employés de nos jours pour la composition de l'instrument.

 

Le facteur de violon, par la suite appelé luthier trace les contours du violon à partir de modèles, puis fabrique un moule dans une planche de vieux chêne.

Autour de ce moule, il dispose les éclisses (les côtés du futur violon) qu'il fixe et colle entre elles. Puis il ébauche, à l'aide d'une gouge, la caisse de résonance de l'instrument.

Pour ce faire, il taille le fond de la caisse dans une planche d'érable, puis il façonne le dessus de la caisse du violon, appelé la table d'harmonie dans un bois de sapin.

Il doit alors faire disparaître toutes les aspérités pour obtenir une table parfaitement lisse.

 

Une fois les 70 pièces confectionnées, il les assemble minutieusement : certaines parties sont collées, tandis que d'autres s'ajustent sans le moindre clou.

Vient ensuite l'étape du vernissage : étalé une dizaine de fois, ce mélange de divers ingrédients est déterminant pour le son de l'instrument, et demande souvent de longs mois d'application.

Personne n'a encore à ce jour retrouvé la recette du vernis de Stradivarius !

 

Une pièce importante du violon est constituée par « l'âme »

C'est une petite tige de bois qui relie la table et le dos de l'instrument.

Elle permet de communiquer les vibrations de la table d'harmonie ( le haut ) au plancher ( le fond ).

L'âme aide la table à résister à la pression des cordes et est sensible au moindre déplacement, lequel influence fortement la qualité du son.

Le luthier fabrique parfois aussi les archets, mais pas toujours.

Cet accessoire venu de l'Orient, où on l'utilisait depuis le 5ème siècle, est actuellement composé d'un bois sud-américain spécial nommé « brésil » ou « pernambouc », et ses cordes sont faites de crin de cheval.

Il fut mis au point définitivement en Europe au 18ème siècle.

De nos jours, les luthiers ne se limitent plus aux violons, mais fabriquent et entretiennent tous les instruments à cordes pincées ou frottées.

 


2 commentaires:

  1. Un métier important. La pureté de la sonorité d'un violon est autant du à l'artiste qu'au facteur. C'est la première petite main de l'instrument, celui qui va lui insuffler son souffle, lui donner son âme dans le sens littéral. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si la petite pièce de bois dans la caisse de résonnance porte ce nom. Elle est le lien entre la table d'harmonie et le fond et c'est elle qui va donner la sonorité au violon.
    J'aurais tellement aimé apprendre à jouer de ce merveilleux instrument.
    Pour ce qui est de l'épicéa du Haut Jura très prisé en lutherie, il est hélas en voie de disparition en raison des scolytes qui ont fait des ravages. Il faut 200 ans pour faire un épicéa de lutherie et une bête de quelques millimètres le tue en quelques mois.

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  2. Merci de ton commentaire qui ajoute d'ailleurs des précisions intéressantes....

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