Allumeur de réverbères

 

Allumeur de réverbères

Avec l'installation de l'éclairage public au gaz, vers 1820, « allumeur de réverbères » était un métier à part entière exercé par des fonctionnaires de ville.

Il fallait toute une équipe d'ouvriers munis de longues perches pour allumer un à un les réverbères implantés le long des rues.

 

À l'heure où la nuit tombait l'équipe se répartissait dans la ville et chacun suivait un itinéraire prévu.

La perche qu'ils transportaient était pourvue d'une griffe et d'une lampe à alcool.

La griffe permettait d'ouvrir le réverbère ainsi que le robinet, et la lampe, à enflammer le gaz.

En effet, les robinets étaient placés en hauteur hors de portée des enfants et des mauvais plaisants qui auraient pu les manipuler de manière inconsidérée, voire dangereuse.

Les allumeurs de réverbères travaillaient plus de douze heures par jour, sept jours sur sept, sans congés. Actifs toute la nuit, ils surveillaient l'éclairage, se reposant le jour. Outre l'allumage des réverbères, l'ouvrier était évidemment chargé de leur extinction le matin ainsi que de l'approvisionnement en gaz des abonnés.

Cette profession a connu un grand essor lors du 19ème siècle, époque où les villes attiraient de plus en plus de monde, d'où la nécessité d'assurer l'éclairage des rues.

A cette époque, les lampadaires fonctionnaient au gaz, ou encore, pour certains, au pétrole.

 

Mais en 1889, Thomas Edison (un inventeur américain) met au point une ampoule électrique, et la présente à l'exposition universelle de Paris.

Ce fut le début du déclin, puis de l'extinction de la profession.

La fin des années 1930 verra la disparition du dernier allumeur de réverbères.

Certains ont suivi le progrès et se sont reconvertis en « ouvriers éclairagistes », responsables des nouveaux lampadaires, de leur entretien, du remplacement des ampoules et de la surveillance des tableaux de distribution de la nouvelle énergie.

 


6 commentaires:

  1. Il s'agissait vraiment d'un travail très fatigant.
    Bonne journée Bernard.
    Christian

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  2. Effectivement, Christian, il fallait faire des Kms par tous les temps....
    Merci de ta visite

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  3. Je viens de lire un fabuleux roman tiré d'une histoire vraie : la guerre juridique que ce sont livrés Thomas Edison et George Westinghouse pour la paternité de l’ampoule électrique. On l'attribue à tort à Thomas Edison qui n'était pas l'inventeur de génie qu'on prétend. Mais qui a eu le génie de faire travailler des génies sous sa houlette et de s'attribuer le mérite de leur travail.
    Ceci dit c'était un joli métier même s'il était difficile. Ne les appelait-on pas des falotiers ?

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  4. Je connaissais l'historique réel de l'ampoule, mais Edison l'a fait connaître et utiliser de maîtresse façon.
    Le falotier était le nom du porteur de falot ( lanterne portative )
    Merci de ton passage et de ton commentaire

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  5. Un très beau métier, ces gens avaient beaucoup d'importance pour la population, car en assurant l'éclairage public ils étaient des garants de la sécurité.
    Amicalement.
    Claude

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  6. Et de plus, se balader avec son échelle et ses outils n'était pas de tout repos.
    Merci de ton commentaire !

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