Le gemmeur de pin

 

Le gemmeur de pin

Le gemmeur de pin est une personne qui récolte la résine du pin par gemmage.

Le gemmage nécessite plusieurs opérations :

 

1)      « Racler » l'arbre en laissant une fine pellicule d'écorce, dans laquelle circule  sève.
Pour ce faire on emploie le sarcle à peler.

2)      Placer un « crampon », qui est une sorte de lame en zinc, courbée, afin de diriger la gemme dans le pot de récolte
Cette opération se fait à l'aide d'un pousse-crampon et enfonce la lame d'environ 1 cm.

3)      Pratiquer une « care », c'est-à-dire inciser le pin verticalement, au-dessus du crampon
Cette opération se nomme la « pique »

 

Le pin, pour éviter la perte de sa sève va produire une résine de cicatrisation ( la gemme ) destinée à obturer les canaux de sève sectionnés.

Ceci prendra environ une semaine, moment où le gemmeur pratiquera une deuxième pique de quelques centimètres en allongeant la care vers le haut

 

4)      Récolter la gemme de tous les pots dans une « escouarte » ( récipient de 16 litres )

5)      Pratiquer le « barrasquage »,c'est-à-dire gratter la résine séchée sur les cares et l'ajouter à la résine pâteuse récoltée.

 

Le gemmage se pratiquait de mars à octobre et la care de l'année mesurait plus ou moins 1 mètre.

Une fois la hauteur de pique trop importante, le gemmeur recommençait une nouvelle ligne de piques un peu plus loin sur l'arbre.

Un gemmeur traitait environ 4000 pins, et un seul de ceux-ci produisait environ 2 litres et demi de gemme par an.

 

La résine était ensuite livrée aux distilleries de résine qui en retiraient la térébenthine et la colophane.

La térébenthine était principalement destinée aux peintures, vernis, produits d'entretien et de synthèse.

La colophane était utilisée en imprimerie pour l'encre, en savonnerie, en revêtements de sol, en colles et graisses industrielles.

Elle servait aussi à enduire les crins des archets de violon.

 


1 commentaire:

  1. Et elle ne servait pas aussi pour faire les fameux bonbons vosgiens à la sève de pins ? Des souvenirs d'enfance lorsqu'à la St André, en Alsace à Guebwiller, Saint-Nicolas arpentait les rues de la ville avec son âne et suivi de près par le Père Fouettard, en distribuant ces petits bonbons délicieux.
    Dommage Bernard pour nous qui te suivont, de ne pas partager ton humour. J'espère que tu nous remettras encore des images drôles sur ton autre blog.
    Bonne journée à toi.

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